Le chagrin et la pitié

Les morts de Gaza ont fait plus de pertes dans les rangs de ceux qui luttent contre l'antisémitisme que dans ceux du Hamas. On ne peut oublier que l'antisémitisme n'est pas né de la rivalité de deux peuples pour un bout de terrain, si sacré soit-il, mais qu'il est foncièrement une composante de la culture occidentale. De Torquemada aux pogroms, des chasses aux sorcières au KKK, la haine des juifs n'a pas attendu l'Etat d'Israel. Une seule chose avait réussi à mettre un terme à la propagation de la "bête infame" : la Shoah. Le monde entier, et tous ceux, qui par tiédeur avaient laissé s'accomplir l'horrible forfait, découvraient soudain jusqu'où pouvait aller l'ignominie.

Depuis 1945, jamais l'antisémitisme n'a eu droit au chapitre dans la société occidentale moderne. Les "morts de Noël 2008" ont ravivé ce que l'on croyait oublié à jamais.

Les "crimes de guerre" dénoncés par la plupart des ONG n'ont reçu aucun démenti d'Israel. Aujourd'hui, au quotidien, dans le monde entier, la communauté juive revit les regards en-dessous, les petites phrases sybillines...


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