OCDE : un mauvais élève nommé France

Publié le par La vérité est ailleurs...

L’OCDE vient de publier hier son dernier rapport sur l’état de l’enseignement. C’est comme cela que l’on apprend : « un lycéen de 15 ans suit en France 131 heures d'instruction obligatoire supplémentaires par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE. Cet écart est de 61 heures pour les élèves âgés de 12 à 14 ans, soit 1 h 45 de plus par jour qu'en Finlande, par exemple » (source l’article du Figaro du 19 septembre cité en référence).

En revanche, les professeurs français font moins d’heures de cours que leurs collègues de l’OCDE.

Et tout cela pour arriver à la conclusion : le coût des études secondaires est plus élevés en France que dans les autres pays de l’OCDE et surtout…les résultats sont plus mauvais !

Voilà près de 50 ans que l’Education Nationale a imposé un régime qui ne tient compte ni de la fatigue des élèves (on compte 45 heures par semaine en 1ère S pour certains établissements), ni de l’efficacité de l’enseignement…
 
Et l’on peut encore ajouter le stress incroyable qui existe chez les élèves français face aux mathématiques. Bernard Hugonnier, directeur de l'Éducation à l'OCDE, déclare à ce propos : « En France, beaucoup de parents rêvent de voir leurs enfants à Polytechnique ou dans une grande école d'ingénieurs. Surtout, la voie royale pour accéder aux études supérieures reste le bac scientifique. Il y a donc une pression démesurée des parents et des enseignants ».

Ce stress fait de la France le pays qui affiche les plus mauvais résultats scolaires de l’OCDE dans ce domaine.

Une réforme de l’Education Nationale n’est donc pas une rêverie chimérique, mais une nécessité absolue pour faire face à une situation que se dégrade sans cesse. Et il est plus que temps de lever le tabou qui couvre ce sujet. Car, il est vrai que jusqu’à maintenant, comme disait en grand éditeur parisien, « On ne critique pas l’Education Nationale en France ! »

Nicolas Sarkozy a été élu parce que les Français ont compris qu’il n’avait que faire de toutes ces choses dont on ne doit pas parler, que l’on ne doit pas critiquer.

Il est grand temps que l’on arrête de marcher sur la tête, pour reprendre une parole célèbre, et que l’on prenne en compte les besoins réels des élèves et de leur avenir.


Voir l'article du 19 septembre 2007 in Figaro :
Trop d'heures de cours au collège et au lycée

Publié dans Politique

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